D’après un sondage mené à l’occasion de la Semaine de l’épargne salariale, à peine 47% des individus interrogés sont détenteurs d’au moins un dispositif d’épargne salariale.
L’épargne salariale n’est pas encore très développée en France. C’est l’un des enseignements d’un sondage dévoilé le 23 mars 2023 et réalisé par l’institut OpinionWay auprès de 1.004 Français âgés de 18 ans et plus travaillant dans une entreprise employant au moins un salarié. Présentée à l’occasion de la 7ème édition de la Semaine de l’épargne salariale organisée du 27 au 31 mars à l’initiative de la Direction générale du Travail, de l’Autorité des marchés financiers (AMF), de l’Association française de la gestion financière (AFG) et de l’Institut pour l’éducation financière du public (IEFP), l’étude montre que moins de la moitié (47% exactement) des salariés français détiennent au moins un dispositif d’épargne salariale.
Dans le détail, 31% des personnes interrogées possèdent un plan d’épargne entreprise (PEE), 25% un plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO) ou un plan d’épargne retraite d’entreprise collectif (PERECOL), 10% des actions ou des stock-options de leur entreprise. Plus troublant, 13% des sondés ne savent pas s’ils détiennent ou non un dispositif d’épargne salariale. C’est d’autant plus dommage que 78% des détenteurs d’épargne salariale déclarent en être satisfaits. Le pourcentage grimpe même à 87% chez les possesseurs de stock-options.
Un bon placement
Pour 71% des détenteurs d’épargne salariale, il s’agit d’un bon placement. Quelque 62% d’entre eux estiment que cette forme d’épargne est particulièrement judicieuse dans le contexte actuel d’inflation et de baisse du pouvoir d’achat. Pour rappel, un salarié a la possibilité de placer ses primes d’intéressement et/ou de participation dans un PEE, un PERCO ou un PERECOL. En contrepartie du blocage des fonds (durant cinq ans pour le PEE, jusqu’au départ à la retraite pour le PERCO et le PERECOL), les gains sont exonérés d’impôt. Si le salarié effectue des versements, l’employeur peut les compléter (abondements).
Preuve de l’intérêt de l’épargne salariale : 72% des détenteurs considèrent qu’il s’agit d’un bon moyen pour motiver les collaborateurs, 69% que les dispositifs sont adaptés aux besoins des salariés et 66% qu’ils permettent de les impliquer dans la stratégie de l’entreprise. Du coup, 61% des détenteurs d’épargne salariale seraient prêts à recommander ce type de dispositif. Seul bémol : un tiers (33%) ne les trouvent pas assez clairs. D’ailleurs, 63% des détenteurs n'ont aucune idée des frais ; 55% ne savent pas dans quel fonds investir ; 46% ne connaissent pas le niveau de risque, ni le rendement ; 39% ignorent les différentes manières d’alimenter les dispositifs ; et 32% méconnaissent les cas de déblocage.