Selon une récente étude, les épargnantes mettent moins d’argent de côté et sont davantage prudente dans leurs investissements.

 

Il existe des différences entre les épargnantes et les épargnants. Telle est la conclusion d’une étude consacrée aux comportements des femmes en matière d’épargne, publiée le 8 août 2022 par le Cercle de l’Epargne et réalisée à partir d’un sondage de l’IFOP mené auprès de 1.007 individus présentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus.

De prime abord, les Françaises mettent principalement de l’argent de côté pour la même raison que les Français. Chez les femmes comme chez les hommes, ils sont 42% à thésauriser pour faire face à une dépense imprévue. Le deuxième motif d’épargne - la préparation de la retraite - est également commun. A la différence que les hommes sont 31% à épargner pour se constituer un revenu de complément pour leur après-vie professionnelle, contre 28% pour leurs homologues féminines.

Une surface financière moins importante

Il peut paraître surprenant que les femmes préparent moins leur retraite alors que, comme le rappelle le Cercle de l’Epargne, le montant de leurs pensions de vieillesse est inférieur, en moyenne, de 40% à celui des pensions des hommes, compte tenu de salaires plus bas et de carrières moins linéaires à cause des maternités. Le « think tank » note d’ailleurs que 72% des femmes anticipent que leurs retraites ne seront pas d’un niveau suffisant.

En réalité, si les représentantes de la gent féminine épargnent moins pour leur retraite, c’est en grande partie parce qu’elles disposent d’une surface financière moins importante. Elles sont 4% à consacrer plus de 15% de leurs revenus à l’épargne, contre 7% des hommes. A l’inverse, 38% des femmes mettent de côté moins de 5% de leurs revenus, tandis que 33% de leurs homologues masculins sont dans cette situation.

Une moindre appétence au risque

Autre conséquence de cette capacité d’épargne moindre : elles sont moins enclines à prendre des risques. Si 55% des hommes s’intéressent aux actions, c’est le cas d’à peine 38% des femmes. L’écart est encore plus frappant pour les cryptomonnaies. Alors que 27% des hommes, seraient prêts à investir dans ces devises électroniques, le pourcentage tombe à 17% chez les femmes.

Cette prudence féminine s’applique également à l’assurance vie. Toujours d’après le Cercle de l’Epargne, seulement 57% des femmes sont intéressées par le placement préféré des Français, soit quatre points de pourcentage de moins que les hommes (61%). Là encore, le chiffre peut étonner, sachant que le fonds en euros offre une garantie sur le capital (le souscripteur peut récupérer à tout moment le cumul de ses versements, majoré des intérêts annuels). Pire : 50% des femmes interrogées estiment que l’assurance vie est rentable, contre 40% pour des hommes. Un paradoxe qui peut peut-être s’expliquer, ici aussi, par une capacité d’épargne moins conséquente.

 

Source : http://cercledelepargne.com/wp-content/uploads/2022/08/DOSSIER-N%C2%B0100-PATRIMOINE-EPARGNE-ET-RETRAITE-AU-COEUR-DE-LEGALITE-CHIMERIQUE-ENTRE-HOMME-ET-FEMME-.pdf